Tournon d'Agenais : La cuve fait débat

La salle des fêtes de l’Abescat était bien remplie mercredi soir. Pas de spectacle ce soir-là mais une réunion d’information organisée par la municipalité Tournonnaise et animé par la société Fonroche au sujet de la mise en place d’une cuve en béton de stockage de 5000 m3 destiné à accueillir du Digestat au lieu-dit « Rouge ».

M. Laurent Lubrano, Directeur du développement chez Fonroche, s’est tout d’abord chargé de présenter la société Lot-et-Garonnaise basée à Roquefort. Le Groupe Fonroche est spécialisé dans les énergies renouvelables (énergies solaires, méthanisation, géothermie et éclairage autonome) et dispose d’un effectif de près de 190 salariés.

M. Haas, responsable de l’activité Biogaz, est ensuite entré dans le vif du sujet. Il a expliqué comment fonctionné l’unité de méthanisation basée à Villeneuve sur Lot. Celle-ci va retraiter 71 000 Tonnes de déchets issus en grande partie de l’industrie Agro-Alimentaire. Une partie de ses déchets produira du Biogaz, environ 34 000 MWh/an soit l’équivalent de la consommation de 11 000 habitants. L’autre partie, le Digestat sera épandu par les agriculteurs dans un rayon de 5 à 25 km et remplacera pour partie le lisier et les engrais chimiques.

Après cette présentation, un débat s’est engagé dans la salle. De nombreuses interrogations sont venues des habitants de la bastide qui s’interrogent sur la composition de ce Digestat, en particulier en ce qui concerne les boues provenant des industries Agro-Alimentaires. De plus, la cuve de 11 mètres de hauteur et de 24 mètres de diamètre aura forcément un impact visuel sur le panorama depuis la bastide.

M. Lubrano a rappelé que le permis de construire avait déjà été validé par tous les services de l’état et qu’il respectait toutes les normes d’urbanisme. « Fonroche respecte un cahier des charges très strictes en ce qui concernait le processus de Méthanisation. Les intrants sont régulièrement contrôlés. C’est dans notre intérêt afin que le Digestat devienne à terme un produit fertilisant » expliquait-il. « En ce qui concerne, l’impact visuel, nous avons déjà pris bon nombre de précautions mais nous sommes d’accord pour travailler avec la population pour minimiser au maximum la gêne » concluait-il.