Tournon d'Agenais : un nouveau directeur à Saint Paul

Ouvert depuis 1919, par les sœurs Franciscaines, l’établissement fut créé pour soigner les malades pauvres. « L’hospice », devenu maison Saint Paul, accueille, aujourd’hui, des adultes déficients intellectuels. En 1965, l’association de « Notre Dame de la Pitié » a été créée, elle est constituée de bénévoles et de sœurs de la congrégation de Saint François d’Assises.

Le foyer occupationnel accueille 48 résidents. 28 au sein de l’unité principale au sein de la maison Saint Paul, et 20 au sein de l’unité annexe, au foyer Croix Daniel, en bas du village. En juin 2011, un foyer d’accueil médicalisé a été adossé au foyer occupationnel, pour recevoir 9 personnes supplémentaires ayant besoin d’un accompagnement médicalisé personnalisé. Interview de M. Gérardin Jean Michel, 47 ans, le nouveau directeur de la structure.

Quel a été votre parcours professionnel avant de diriger la Maison Saint-Paul ?

J’ai commencé ma carrière comme éducateur spécialisé à la base tout d’abord dans une structure ou je m’occupais d’enfants polyhandicapés. Puis j’ai travaillé avec des publics adultes atteint de troubles psychologiques avant de devenir chef de service pendant 11 ans dans un foyer occupationnel assez semblable à la Maison Saint-Paul. Je crois que j’y ai acquis un vrai savoir-faire dans ce type d’établissement. J’y ai suivi pendant deux ans une formation pour devenir directeur. Je suis ensuite devenu responsable d’une maison d’accueil spécialisé pour adultes polyhandicapés pour la fondation Perce Neige en région parisienne. J’ai ensuite candidaté à la Maison Saint Paul pour remplacer M. Pingret qui partait à la retraite.

Comment voyez-vous la Maison Saint Paul ?

La particularité de cette structure c’est sans doute le foyer annexe de Croix Daniel ou les résidents ont beaucoup d’autonomie et un encadrement plus léger. C’est très intéressant pour les personnes. La force de la structure est aussi dans son histoire. L’attachement des salariés à la Maison Saint Paul est aussi une très bonne chose. Je travaillais précédemment à Paris ou le turn-over du personnel ne facilitait pas la tâche. M. Pingret a beaucoup œuvré pour mettre en place un management participatif ou les employés sont responsabilisés.

Quel sera l’avenir de la structure ?

De mon côté, je ne viens pas ici pour tout révolutionner et avec des solutions toutes faites que l’on pourrait simplement copier-coller. M. Pingret a réalisé un travail remarquable, il laisse un établissement rénové, en bon état et en bonne santé financière. Actuellement nous sommes sur la rédaction de notre projet d’établissement avec les salariés et les résidents. Nous attendons également le retour de l’évaluation externe qui vient d’être réalisée. C’est un moment charnière pour notre structure dont découleront les orientations pour les 5 ans à venir. J’ai envie de continuer ce projet et de le faire évoluer avec les salariés et les résidents en fonction des besoins et des demandes de chacun.